Plus de 80% des faillis ont négligé l’internet

 

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Plus de 80% des faillis en 2013 ont négligé l’Internet.

Les entreprises belges n’ont jamais été aussi prolifiques en termes de création de sites, d’e-shops et d’activités au sein des réseaux sociaux.
Mais sans garde-fou, formation, accompagnement et soutien, l’explosion de la présence de nos entreprises en ligne risque bien vite de s’apparenter à un effet de « pétard mouillé ».

Avec une augmentation de plus de 13% des entreprises présentes sur l’Internet, mais aussi et surtout une croissance de plus de 34% du nombre de sites e-commerce, la Belgique a donné un grand coup de collier en 2013 et rattrape ainsi un retard historique par rapport à ses voisins en termes de présence en ligne, y compris au sein des réseaux sociauxavec un accroissement inouï de près de 900%.

Alors que la crise bat son plein, les entreprises belges sortent de leur torpeur et investissent en masse dans leur présence sur Internet, que ce soit dans des sites e-commerce ou dans les réseaux sociaux. Si le nombre de sites actifs en Belgique a ainsi cru pour dépasser la barre des 755.000, tout n’est pourtant pas parfait dans le meilleur des mondes. La méconnaissance du secteur, le manque de formations, de réflexes appropriés, d’informations sur les obligations légales et de soutien des pouvoirs publics risquent de ne pas permettre à cet essor d’entraîner dans son sillage les retombées salutaires escomptées.

« Bémol supplémentaire, nous déplorons près de 79% de sites illégaux (ne respectant toujours pas la législation en vigueur), alors que 26.787 des sites actifs necontiennent même pas de coordonnées de contact et que le nombre d’usurpateurs s’octroyant l’extension ‘.be’ sans pour autant avoir d’activités sur notre territoire
croît de jour en jour. Ces entrepreneurs non belges profifitent injustement de l’image et de la réputation de notre beau pays sans pour autant participer à l’effort collectif de solidarité », souligne William Vande Wiele, CEO d’Email-Brokers et fondateur du baromètre Internet.

Bien plus qu’une simple présence sur la toile, 14% des entreprises belges investissent dorénavant dans des pages web dynamiques (contre 9% en 2012) afin de faire face à une concurrence accrue. En outre, nombre d’entre elles se sont aussi résolument lancées dans le développement d’une stratégie e-commerce. Un bond inédit de 34% trouve probablement ses origines dans une évolution claire des mentalités, la volonté de diversifier les canaux de vente et ainsi consolider, si non accroître ses revenus en période de crise. Cependant, l’e-commerce constitue uniquement une valeur ajoutée économique et un outil de choix lorsqu’il est pleinement maîtrisé et à même d’inspirer la confiance des consommateurs.

C’est dans le secteur secondaire que la plus forte progression d’organisations (52%) ayant investi dans une solution e-commerce a été observée pour atteindre le nombre respectable de plus de 15.000 sites, soit 38% de l’ensemble des e-shops en Belgique. Le tertiaire, quant à lui, maintient la pole position avec 59% des parts, contre seulement 3% pour le primaire.

Un ‘symptôme’ supplémentaire de la prise de conscience des marchés est aussi et surtout l’explosion du nombre d’entreprises présentes sur les réseaux sociaux. Sur une seule année, le pourcentage de sociétés disposant d’une page Facebook est passé de 2,4% à 18,16%.

« S’il eut fallu une ultime preuve de ce que nous prêchons depuis des années, à savoir que l’Internet constitue un facteur clé dans la dynamisation et la pérennité d’un business, c’est la statistique qui suit qui sera certainement la plus éloquente : 82% des entreprises ayant fait faillite en 2013 ont purement et simplement omis de parier sur le Net », conclut William Vande Wiele. « Cependant, la présence en ligne n’est pas une garantie de succès en soi car elle requiert une expertise de taille pour être exploitée de manière optimale et ainsi engendrer l’effet bénéfique recherché. Il est donc crucial pour les entreprises d’investir en interne dans les ressources nécessaires en vue d’entretenir en permanence le patrimoine qu’elle poste sur la toile. »